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La remise en forme peut sembler intimidante au départ. On est confortable dans nos vieilles pantoufles, et c’est difficile de s’en défaire, mais parfois le statut quo ne nous satisfait pas non plus. C’est simple, ’humain n’est pas un être de changement.
Premièrement, sache que tu n'es pas la seule personne dans cette situation! Le changement est parfois intimidant et difficile et les obstacles qu’on y vit sont si fréquents que des chercheurs en ont même trouvé une corrélation qui s’explique en 6 étapes! (1)
Ces étapes sont véridiques pour toutes les modifications qu’on voudrait apporter à nos habitudes ou à notre mode de vie. Nous allons nous pencher sur les étapes que l’on traverse lors d’une remise en forme et d’un retour à l'entraînement.
Étape 1 : La pré-réflexion
Au tout début de notre processus de changement, on ne veut pas changer. On est soit dans le déni de ce qu’on devrait faire, soit très confortable dans notre situation actuelle. À cette étape, on voit souvent plus d’avantages au statu quo qu’au changement. On poursuit donc nos «mauvaises habitudes» ou notre train de vie sans s'en soucier. On est sédentaire, et on le reste car on est satisfait de notre mode de vie.
Étape 2: La réflexion
C’est ici que le changement commence, qu’on embarque dans le processus. Le nom le dit, on est en réflexion. On réalise que nos habitudes ne sont pas optimales, qu’on devrait être plus actif au quotidien, mais on n'a pas de plan clair. L’étape de réflexion fait tout de même partie du changement, car on admet nos torts et on voit le bénéfice. C’est parfois même ça le plus difficile, accepter et admettre qu’on doit changer.
Étape 3: La préparation
Une fois qu’on est prêt à être plus actif, on se doit d’avoir un plan clair! Que ce soit de commencer à prendre des marches tous les jours, de s’inscrire au gym ou de chercher de l’aide d’un professionnel pour nous encadrer dans notre remise en forme! Si tu tombes sur cet article, il y a de bonnes chances que toi aussi, tu sois en train de préparer ton retour à l'entraînement. À ce moment, on se fait un plan clair et on se prépare à passer à l’action d’ici quelques semaines!
Étape 4: L’action
On sait ce qu’on doit faire et on est prêt à le faire! Il ne reste qu’à se mettre en action maintenant! Dans la situation où l’activité physique et l'entraînement nous est familier, on peut reprendre une activité qu’on a déjà pratiqué dans le passé. Cela peut être, par exemple, de reprendre son entraînement à fréquence de 3 fois par semaine. Toutefois, si cette nouvelle habitude nous est moins connue, il se peut qu’on ait besoin de guide et d’encadrement. En d’autres mots, on sait qu’on veut se mettre en action, mais de l'aide est nécessaire pour savoir comment se mettre en action. Ceci est surtout vrai si on a des limitations, des douleurs ou de nouvelles blessures qui nous empêchent de reprendre nos activités antérieures.
Étape 5: Le maintien
Le maintien est l’objectif de tous! Ce qu’on recherche réellement n’est pas seulement de se mettre en action, mais aussi de maintenir les bonnes habitudes que nous avons réussi à acquérir. On est plus actif, et on veut le rester! On peut dire qu’on est dans le maintien lorsqu’on est en action pour 6 mois consécutifs ou plus. Pour cela, la recette est claire : on se doit de trouver une activité qu’on aime! C’est simple, il sera impossible de poursuivre et maintenir un mode de vie qui nous semble être une corvée. Le secret pour le maintien est donc d’avoir une routine facile à intégrer à notre quotidien en plus d’être agréable à faire. Il est aussi primordial de savoir pourquoi on fait ce changement. Apporter des modifications à notre routine c’est déjà difficile. Si on ne cible pas une raison valable pour le faire, les chances sont plus élevées qu’on abandonne. On doit donc s’établir une cible, un but, un objectif!
Étape 6: La rechute
La rechute est l’étape qu’on appréhende et craint tous. Elle est toutefois inévitable, et parfois même nécessaire. Lors d’une rechute, on déroge de notre plan initial. Pour certains, cela se manifeste comme un arrêt total d'entraînement. Pour d’autres, c’est une baisse de motivation ou une diminution de la fréquence d'entraînement. Dans tous les cas, ce qui est le plus important de se rappeler est que la rechute n’est pas un échec. C’est une étape normale du processus de changement qui nous amène à apporter des modifications sur le plan initial. Les rechutes mettent effectivement la lumière sur les failles dans notre plan d’action initial, et nous permettent de l’ajuster! Suite à une rechute, on réintègre le processus de changement. Certains reviennent à la première étape, la pré-reflexion, et ne voient plus les bénéfices au changement. C’est ce qu’on appelle la sortie permanente. D’autres se remettent en action. Il est même fréquent de vivre plusieurs périodes de rechute avant d’atteindre un maintien. Bonne nouvelle! Il est prouvé que la majorité (85%) des gens ayant entrepris une remise en forme et un mode de vie actif reprennent à l’étape de réflexion ou de préparation après une rechute et seulement 15% sortent complètement du processus de changement! (2).
Au final, réussir sa remise en forme, c'est rester dans le processus du changement et rester actif malgré les hauts (maintien) et les bas (rechutes)! Aller chercher de l’aide pour entreprendre son retour à l'entraînement ou pour surmonter les obstacles qui nous entraînent en rechute peut faire partie de la stratégie pour y parvenir!
Le kinésiologue, étant le professionnel de la santé spécialiste du mouvement et de l'activité physique, est plus qu’outillé pour accompagner une remise en forme, et ce peu importe à quelle étape on se trouve!
Tout d’abord, il peut être intimidant de se mettre en action! On ne sait pas par où commencer, tout est nouveau et intimidant. Le kinésiologue guidera donc vers le meilleur plan d’action! Aussi, en cas de blessures, limitations et douleurs, on peut se sentir dépourvu de solutions. Il nous est impossible de reprendre les activités et entraînements qu’on avait l’habitude de faire, mais on ne connaît pas d’alternatives possibles. Sois sans crainte, le kinésiologue a plus d’un outil dans son sac et saura t'orienter dans la bonne direction!
Tel que dit plus haut, une fois en action on se doit de savoir pourquoi on bouge, et de s'établir de nouveaux objectifs pour continuer d’aller de l’avant. Le kinésiologue peut alors t'aider à cibler un but qui sera atteignable et qui te gardera le défi et favorisera le dépassement de soi. Se fixer un objectif nous aide non seulement à savoir pourquoi on y met les efforts, mais sert aussi à avoir une direction claire vers laquelle progresser, garder sa motivation et établir un plan d’action qui nous rejoint! Afin de bien établir ses prochains défis, la méthode SMART est à suivre! SMART est en fait un acronyme qui nous permet de détailler, décrire et diviser notre objectif. Voici un exemple :
En plus de t'orienter dans ta mise en action, le kinésiologue sera ton allié pour surmonter les rechutes! Tel que discuté plus haut, la rechute est une partie inévitable à la remise en forme. Il nous arrive tous de perdre le cap et se démotiver d’un moment à l’autre. Que ce soit parce qu'on ne perçoit plus les bénéfices aux efforts mis, parce qu’on ne voit pas de résultats ou tout simplement parce que notre plan établi ne convient plus à notre rythme de vie ou notre routine quotidienne. Peu importe la cause de cette rechute, le kinésiologue saura trouver les outils nécessaires pour se remettre en action et reprendre nos bonnes habitudes.
Souvent, les rechutes surviennent lorsqu’on ne perçoit pas de résultats significatifs. Les efforts mis ne sont donc plus justifiés. Parfois, avoir une personne externe qui nous pointent les résultats perçus peut nous aider. D’autres fois, on a tout simplement l’impression qu'on n'est pas à la hauteur des attentes imposées. C’est ce qu’on appelle le sentiment d’auto-efficacité (3). Le théorie du sentiment d’auto efficacité stipule qu’on est beaucoup plus enclin à s’engager dans une activité dans laquelle on perçoit avoir les capacités pour réussir. C’est simple, quand on échoue trop souvent on finit par abandonner, car on ne voit pas de possibilités à réussir et atteindre les objectifs établis. C’est pourquoi on se doit d’établir des objectifs atteignables et de choisir une activité physique ou des exercices qui sont à la hauteur de nos capacités. Quand nos attentes sont à la hauteur de la perception de nos capacités, c’est là qu’on voit les résultats souhaités!
D’autres facteurs peuvent aussi influencer notre sentiment d’efficacité personnelle. En voici quelques exemples:
- Les expériences positives : Plus on réussit, plus on a confiance à réussir! Il est donc important de cibler nos réussites et les accumuler en plus grand nombre que les échecs. On se doit donc de cibler des exercices qui sont à la hauteur de nos capacités pour éviter le découragement
- L’observation d’autrui : Partager son expérience avec une personne ayant vécu une situation semblable à la nôtre et ayant vécu la réussite nous montre que nous avons la capacité d’atteindre nos objectifs.
- La persuasion sociale : Parfois, on ne voit que nos échecs et on arrive pas à voir les gains acquis et les résultats positifs. Lorsqu’une personne externe nous indique nos réussites, on est plus enclin à les percevoir. Le kinésiologue, qui a un regard extérieur sur notre mise en forme, peut plus facilement faire la lumière sur nos résultats.
- Les facteurs psychologiques et émotifs : On ne se cachera pas que notre humeur peut grandement affecter le jugement de notre efficacité personnelle. Par exemple, le stress et l’anxiété donne parfois l’impression d’un échec même en présence d’une réussite.
En conclusion, le changement est intimidant, et cela est aussi vrai lorsqu’il est question d’une remise en forme. Il est important de se rappeler que ce sentiment est valide, et qu’il est normal d’avoir besoin d’une aide pour attendre les résultats souhaités et rester dans la direction du changement. Pour y arriver, être encadré par la bonne personne nous aide à avoir les outils nécessaires pour surmonter nos embûches. Lorsqu’il est question d'entraînement, cette personne est sans aucun doute le kinésiologue!
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1- Prochaska, J. O., DiClemente, C.C. (1983) transtheoretical model of change
2- Velicer, W. F., Prochaska, J. O., Fava, J. L., Norman, G. J., & Redding, C. A. (1998). Detailed overview of the transtheoretical model. Homeostasis, 38, 216-33. https://www.lungenordination.at/TTM.pdf
3- Bandura, A. (1977). Self-efficacy: toward a unifying theory of behavioral change. Psychological review, 84 2, 191-215 . https://dradamvolungis.files.wordpress.com/2011/06/self-efficacy-unifying-theory-of-behavioral-change-bandura-1977.pdf
Kinésiologue
Joanie Macédo
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