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Les 12 commandements de la périostite

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Vous êtes tranquillement en route pour votre jogging matinal, le soleil brille, les oiseaux chantent… Et une sensation de brûlure au niveau de votre tibia commence à apparaître.

Au bout de quelques kilomètres, impossible de continuer l’effort, vous avez trop de mal à courir et vous décidez de rentrer à la maison.

Au bout de plusieurs jours, la douleur disparaît et vous vous risquez à sortir de nouveau mais PATATRA ! La sensation de brûlure rejaillit.

Il se peut que vous souffriez d’une périostite tibiale.

Mais c’est quoi au juste une périostite ?


La périostite tibiale est une inflammation du périoste. Sans entrer dans le jargon médical trop complexe, le périoste est une membrane qui recouvre les os longs (tibia, fémur, etc) et les os plats (côtes, sternum) . Elle agit comme une enveloppe sur les différentes parties du squelette. Le périoste est une membrane riche en nerfs, ce qui explique les fortes douleurs liées au dommage sur les os, qui sont eux-même peu sensibles.

C’est également cette zone qui est très lancinante lorsqu’elle est enflammée. Cette inflammation peut atteindre différents degrés et peut s’avérer très douloureuse dans certains cas, voire même incapacitante !

Nombreux parmi vous en souffrez et devez consulter pour la traiter. Sachez qu’il s’agit d’un problème relativement fréquent qui touche un grand nombre de coureurs et d’athlètes dans différents sports et de différents niveaux. Les danseurs en particulier, sont très touchés par ce problème.

Quelles sont les causes de la périostite ?

Les causes de la périostite sont multiples. De fait, celle-ci peut apparaître dans plusieurs cas :


– en raison d’une mauvaise posture.
– d’une surutilisation des membres inférieurs (les jambes).
– d’une pratique sportive répétitive.
– d’une mauvaise progression dans votre sport ou votre entraînement, lors de la reprise de la saison par exemple.
– d’un volume d’entraînement trop important.
– d’une chaussure inadéquate ou non adaptée, etc.
– d’une surface d’entraînement trop dure ou trop souple.
– d’un manque d’échauffement ou d’étirement


Afin d’éviter toute chronicité ou risque de fracture de stress causée par une inflammation trop importante, il est préférable de prévenir ou traiter la périostite le plus tôt possible.  Cela dit, vérifier quand même qu’il n’y ait pas de cailloux dans vos chaussures avant de consulter !

Les 12 commandements de la périostite

1. Veillez à ne pas augmenter le volume de votre activité sportive trop rapidement, du jour au lendemain. Optez pour une progression intelligente, c’est-à-dire progressive.

2. Changez vos chaussures (tant sportives que récréatives), de manière progressive. Par exemple, commencez à porter vos nouvelles chaussures 1h/jour pendant quelques jours et augmentez la durée graduellement. Assurez-vous aussi d’être tout simplement bien chaussés et d’avoir un soulier adéquat. Plusieurs boutiques spécialisées pourront vous aider à trouver la chaussure adaptée à vos pieds et à votre sport. Il en va de même pour le changement de surface de course ou de jeu, par exemple passer du gazon à asphalte. Il est préférable d’alterner les surfaces, plutôt que de procéder à un changement rapide et drastique.

3. Si les douleurs de la périostite sont déjà présentes, commencez l’application de glace plusieurs fois par jour pour une durée variant de 15 à 20 minutes. Elle aura un effet anti-inflammatoire. N’hésitez pas à consultez un professionnel de la santé.

4. La répétition de votre pratique sportive ou récréative combinée à votre mauvaise posture peut augmenter le risque d’inflammation dans cette région. Il serait bon de consulter un kinésiologue pour avoir un plan d’exercices personnalisé à vos besoins.

5. Si la douleur est récurrente, évitez toutes activités comportant des sauts ou des impacts avant d’avoir consulté un professionnel de la santé.

6. Les bas de compression, le “taping” sportif, les semelles orthopédiques et anti-inflammatoires peuvent être utiles, mais ces outils sont des solutions temporaires. De fait, ils ne permettent pas de traiter le problème à la source. Cependant, le massage et le traitement manuel peuvent s’avérer très bénéfiques.

7. Si vous êtes un adepte de musculation, visez un développement sain et équilibré de vos membres inférieurs. Par exemple, ne ciblez pas seulement les muscles du devant de la cuisse (quadriceps), mais aussi les muscles derrières (ischiojambiers) pour garder un bon équilibre musculaire.

8. Assurez-vous avec votre kinésiologue d’inclure un minimum d’exercices de mobilité et de flexibilité à votre régime d’entraînement. Un manque de flexibilité peut nuire à votre posture et se traduire par la suite en blessures ou périostite.

9. L’activité physique en piscine peut être bénéfique. Cette activité favorise une bonne circulation sanguine dans vos membres inférieurs, le tout sans impact.

10. Échauffez-vous adéquatement! Nous ne vous le dirons jamais assez, pratiquer une activité sportive sans échauffement spécifique vous met davantage à risque de blessure, et ce, de manière significative.

11. Hydratez-vous suffisamment et mangez de manière adéquate pour bien récupérer entre vos séances.

12. Si vous êtes un coureur ou que vous aspirez à le devenir, il pourrait être utile de réaliser une analyse complète de votre technique de course à pied (biomécanique, foulée, posture, etc.). Réalisée par un kinésiologue, cette analyse peut vous révéler vos quelques défauts techniques et permettre à ce dernier de vous prescrire un plan d’entraînement adapté à votre condition.


Kinésiologue

Xavier-Alexandre Rioux

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